Avec l’ouverture du Festival, Montoire est devenu une véritable fourmilière ; en quelques instants, la foule a investi le Quartier Marescot où le Marché artisanal a ouvert ses portes ; la chaleur torride a favorisé la vente d’éventails et de chapeaux de soleil ; près de l’Avant-Scène, les kiosques proposant nourriture et boissons ont été pris d’assaut.
Au menu du Resto Tipico figurait la cuisine du Togo où le délicieux et original cocktail à base de fleurs d’Ibiscus, de gingembre, d’ananas et de clou de girofle a séduit tous les convives.
A 21h30, le Gala d’ouverture a fait salle comble ! Avant de présenter les différentes troupes, Philippe Proust a rappelé que le Festival n’est pas qu’ un lieu de spectacle ; il joue un rôle important comme « pont entre les cultures, entre les langues, entre les histoires… Face aux divisions, à la peur, à la violence, nous choisissons l’espoir. Nous choisissons la Culture. Nous choisissons la fraternité ! » Le président s’est dit inquiet pour l’avenir quant à la possibilité de faire venir des troupes représentant les cultures de l’Afrique car leurs membres se voient refuser leurs visas, de plus en plus souvent.
Le spectacle a débuté au rythme d’ une parade endiablée avec l’ensemble des artistes ce qui a déchaîné les applaudissements d’un public d’emblée conquis. Les troupes présentes jouissent toutes d’une grande réputation à l’international ; le public montoirien, passionné et très réactif, les amène à se sublimer. Parmi les moments magiques de cette inoubliable soirée, figure la prestation des artistes congolais à laquelle participait avec entrain, un petit garçon de 2 ans et demi ; il n’y avait rien d’artificiel dans son jeu mais une spontanéité totale, un sens du rythme inné ce qui rendait particulièrement touchante sa démonstration qui nous a rappelé, au passage, que chacun d’entre nous porte au plus profond de lui, les traces d’une culture ancestrale.
A l’ambiance morose que diffuse le monde actuel, les artistes ont opposé la sérénité, la précision et la perfection de leurs danses, les rythmes harmonieux, féériques ou tourbillonnants et déchainés de leurs musiques ; ensemble dans un même élan ils ont ouvert le Festival aux rythmes d’une musique jouée par un groupe composé de musiciens des différents pays illustrant ainsi cette rencontre des cultures, source de respect mutuel et de tolérance.
Sabine Campion
