
L’assemblée générale de l’association Païs (Plate-Forme alternative d’innovation en santé) s’est tenue à la mairie de Montoire le 25 septembre en présence de Monique Gibotteau, vice-présidente du Conseil départemental en charge des solidarités, de Claire Foucher-Maupetit, vice-présidente de la Communauté des Territoires vendômois en charge de la Santé ainsi que d’Arnaud Tafilet, maire de Montoire.
L’association Païs créée en 2008, offre une alternative au recours aux urgences qui a démontré son efficacité ; les médecins adhérents assurent, à tour de rôle, une journée de soins non programmés ; l’organisation est rendue plus performante grâce à un secrétariat particulièrement formé. Suite à la création du SAS, le Conseil départemental du Loir-et-Cher a renoncé à en assurer le financement et la commune de Montoire a pris le relai en ce qui concerne les praticiens installés sur son territoire ou à proximité.
Dans son rapport moral le Dr Philippe Lorenki qui préside l’association, a rappelé la visite récente dans le Loir-et-Cher, de Yannick Neuder, ministre de la Santé, au cours de laquelle les problèmes rencontrés par l’hôpital de Vendôme-Montoire qui a fermé 55 lits , n’ont pas été évoqués ; le Dr Lorencki a fait part de sa déception à ce sujet. Le Ministre s‘est rendu à Mondoubleau, un bassin de vie de l’ordre de 7 000 personnes à la population vieillissante, qui ne compte désormais plus qu’un seul médecin. Lors de cette visite il a été annoncé qu’un médecin généraliste viendrait deux jours par mois et qu’un médecin junior serait installé.
Le statut de « médecin junior » créé au début des années 2020 concerne la période où les étudiants après avoir soutenu leur thèse, se préparent à obtenir un ou deux ans plus tard, leur diplôme d’études spécialisées. Le médecin junior doit exercer dans les locaux ou à proximité du maître de stage.
Montoire a tous les atouts pour attirer les praticiens
Le bilan de Païs à Montoire est très positif. Le dispositif est peu coûteux et les malades sont pris en charge rapidement sans être obligés de subir de longues heures d’attente aux urgences. Le Dr Lorencki a rappelé que, sur Montoire et son territoire proche, sont installés deux maitres de stages ce qui permet la venue d’internes. Le médecin s’est félicité de la décision de la commune d’aménager une maison de santé dans les locaux de l’ancien hôpital ce qui devrait à terme permettre d’héberger deux internes et deux médecins juniors. Il est prévu que la région Centre-Val de Loire accueille 120 à 130 médecins juniors dont 20 sur le département du Loir-et-Cher.
Dans le contexte général de contraintes budgétaires au niveau national, la municipalité de Montoire propose à moindre coût un dispositif efficace de soins non programmés, des locaux bien aménagés et suffisamment grands pour accueillir non seulement des médecins mais également différents praticiens de santé ; d’ores et déjà, l’installation d’une orthophoniste est annoncée. L’ambiance chaleureuse et la bonne entente entre les praticiens contribuent également à l’attractivité du territoire ; à cet égard, le Dr Lorencki a rappelé que chaque médecin installé à Montoire a un remplaçant.
Sabine Campion