Montoire : Un conseil municipal très animé

Le Conseil municipal s’est réuni le 3 avril. Parmi les points abordés figurait l’adoption d’une convention avec l’association « Trente Millions d’Amis » pour stériliser et identifier les chats libres sauvages. Il est important de rappeler que les captures de chats non identifiés ne peuvent être effectuées qu’à une distance de 200 mètres des habitations et que les félins doivent être relâchés sur le lieu de leur capture. En réponse à Ingrid Chartier-Malécot qui s’étonnait que le municipalité n’ait pas profité du dispositif de financement mis en place par l’Etat, le maire a indiqué que pour bénéficier de celui-ci, il fallait un volume très conséquent d’interventions, bien supérieur au nombre de chats errants dans la commune. Le Conseil municipal a pris acte du rapport d’activités de l’Espace France Services. En 2024, celui-ci a été fréquenté par 4 998 personnes ; il a traité 5 804 dossiers. Ce service est très apprécié de la population tant pour sa qualité que pour l’accueil et la compétence des agents qui y sont affectés.

Finances

Il est revenu à Sophie Douaud, adjointe aux Finances, de proposer à l’adoption le Compte Financier Unique (CFU), document budgétaire qui remplace le compte de gestion et le compte administratif, des budgets annexes et du budget principal. Guillaume Henrion, au nom de l’opposition, a fait part de son inquiétude en ce qui concerne la faiblesse des investissements réalisés par la commune. Arnaud Tafilet a rappelé que l’apuration des dettes issues du remboursement des emprunts contractés par la commune, pèse toujours sur celle-ci. En 2029, date à laquelle l’Etat ne versera plus de participation à leur remboursement, et jusqu’en 2040, la capacité d’investissement sera quasi nulle. Les services de la Préfecture et de la DGFIP, en dépit des améliorations constatées, maintiennent la commune sous surveillance. Constatant le désaccord récurrent entre la politique de sobriété et de responsabilité menée par la majorité et celle plus dispendieuse proposée par l’opposition, le maire a suggéré de demander un avis à la Chambre Régionale des Comptes.

Le Conseil a été appelé ensuite à voter le budget primitif. En 2025, les produits de fonctionnement s’établiraient à 4 615 491 € et les charges à 3 734 576 € générant une épargne de 880 615 € d’où il faut déduire 462 154 de remboursement du capital de la dette ; l’épargne nette serait donc de 418 461 €. Les recettes d’investissement sont prévues à hauteur de 540 000€ pour des charges de 710 459€ engendrant un besoin de financement de 170 459 €.

Le budget primitif a été adopté à la majorité avec six voix contre.

Les taux de taxes de l’année 2024 ont été reconduits. L’augmentation des bases d’imposition fixées par l’Etat étant estimées à 2,40% , le produit fiscal résultant de cette hypothèse serait de 2 756 482 €.

Questions diverses

Lors des questions diverses, Ingrid Chartier Malécot est revenue sur la gestion du camping qu’elle estime non satisfaisante. Arnaud Tafilet a rappelé que le camping géré en SPIC générait un déficit chronique annuel de 30 à 40 000 €. Il a indiqué que si la solution trouvée n’était pas parfaite, elle répondait néanmoins du mieux possible aux attentes et qu’il y avait de nombreux retours positifs des utilisateurs. Jean-Yves Ferragu a contribué à clore le débat avec beaucoup de bon sens en ces termes : « Les campings actuels attirent des jeunes, ce qui nécessite de nouveaux investissements ; si le camping de Montoire a le mérite d’attirer une clientèle de passage, elle ne suffit pas à le rentabiliser. « Camping Car Park » constitue donc une solution.

Ingrid Chartier Malécot s’est également inquiétée de l’animation culturelle à Montoire. Le maire a indiqué que la ville privilégiait le soutien aux nombreuses associations locales qui sont à l’origine d’une grande diversité d’évènements : théâtre, concerts, expositions, plusieurs festivals dont celui des Cultures du Monde qui draine un public considérable qui participe au développement commercial de la ville. Montoire bénéficie également de la présence de Musées, Musikenfête, Musée des costumes, Musée de la gare…

Nicolas Morlé est revenu longuement sur la suppression d’un emploi de fonctionnaire municipal dans le secteur de la culture. Le maire s’est fermement opposé à la divulgation en public des conditions salariale de cette personne. Nicolas Morlé a demandé pourquoi, à un moment où le SIVOS recherchait une bibliothécaire, cet emploi ne lui avait pas été proposé ; Arnaud Tafilet, preuve a l’appui, a démontré que la candidature de cet agent titulaire avait été transmise à Mme Chartier-Malécot, alors présidente du SIVOS, et que celle-ci ne l’avait pas retenue.

Sabine Campion