Montoire : Un moment de musique bolivienne


L’ouverture du Festival approche, le Quartier Marescot se transforme chaque jour un peu plus ; le Palais de toile est terminé, les gradins et la scène ont été montés grâce aux Papys ; l’étape suivante concerne l’installation électrique ainsi que nous l’a expliqué Hubert Lambert rencontré au Quartier Marescot.

Au cloître des Augustins qui abrite le Musée des Costumes du Monde, nous retrouvons Kolla Massicot, le musicien bolivien qui s’apprête à accueillir un groupe venu s’initier  à la musique et aux instruments de la Bolivie. Ces derniers font l’objet d’une petite exposition sous la galerie où les visiteurs ont pris place. Le musicien les présente ensuite un par un et effectue avec chacun une brève démonstration. Le Charango est un instrument à cordes à l’aspect un peu semblable à celui de la guitare ; il était autrefois confectionné à l’aide d’ une carapace de tatou  maintenant remplacée par une coque en bois ; le Huancara est un tambour à double face dont l’une est en peau de chèvre et l’autre en peau de mouton dont les sonorités sont bien différentes ; l’ocarina, un petit instrument à vent ovoïde en terre cuite,  produit des sons mélodieux ; la Tarka fabriquée à l’aide de bambou appartient à la famille des flûtes; le Pututu  issu d’une corne de bœuf  produit un son fort et prolongé ; la Quena, autre type de flûte, se distingue par son encoche ; les Chachas, sortes de sonnailles confectionnées avec des sabots de chèvres,  rythment certaines mélodies.

Massicot maîtrise à la perfection tous ces instruments et chaque morceau donne lieu à de nombreux applaudissements. Ce n’est pas sans émotion que le public a reconnu le célèbre « El Condor Pasa », inspiré à Daniel Roblès par des airs anciens de l’Altiplano mêlés à des traits de musique pré-colombienne. A l’image du gigantesque et majestueux oiseau planant au-dessus des montagnes, cette musique enveloppe les auditeurs dans un souffle de sérénité.

Sabine Campion