
Thoré-la-Rochette : Première fête à la Bidouille

Thoré-la-Rochette est un village très connu à plus d’un titre : l’on y trouve le château du maréchal de Rochambeau, l’un des libérateurs des Etats Unis d’Amérique ; son territoire fait partie de l’AOC Coteaux du Vendômois et ses vignerons sont réputés ; il est le berceau du Comptoir des Cocottes, un magasin pas comme les autres, associatif, solidaire et citoyen ; il abrite la gare d’où le TTVL s’élance à la conquête du Vendômois ; cette petite cité dynamique et attrayante ne pouvait que séduire de nombreux artistes. Il y a environ trois ans, la municipalité a mis à disposition le grenier de la gare pour y installer un « fab lab » musical. Quatre associations, Brut Pop, Lupito, Kakophonie et M & M’s ont mis leurs talents en commun pour créer le ROTOR dont le nom est issu, nous a-t-on expliqué, d’une combinaison de la consonance OR pour THORE et de la mise en valeur d’une pièce mécanique « Le ROTOR ». Le Rotor organise, entre autres, des ateliers pour des résidents de structures médico-sociales telles que le DEFI à Montoire ou l’IME d’Herbault ou pour des jeunes durant les vacances. Pendant les congés de printemps, ceux-ci se sont vu proposer différentes activités où le bidouillage jouait un rôle de premier plan : fabriquer des instruments de musique improbables, bricoler des machines sonores à partir de récup tel cet ingénieux appareil destiné à pousser « un cri collectif », jouer de la musique ou se transformer en reporter et réaliser une émission de radio.
Puisque la bidouille alimente en permanence la créativité des membres du ROTOR, il convenait donc pour la célébrer, de lui créer une fête. C’est ainsi que le 1er mai, le terrain aux abords de la gare de Thoré, a accueilli le 1er Festival de la bidouille, un sympathique moment intergénérationnel où les visiteurs se sont régalés en découvrant l’expérimentation sonore à travers des créations déjantées. Ils ont été les auditeurs attentifs de l’émission enregistrée par des jeunes reporters amateurs, dotés d’une imagination débordante et d’un enthousiasme communicatif ; leur terreur ne semblait pas feinte lorsqu’ils cherchaient à débusquer le fantôme d’un rappeur retranché dans les locaux de la gare.
En fin d’après-midi et en soirée, cette première fête à la bidouille a été également l’occasion de faire découvrir au public le travail musical des artistes en résidence
Un premier festival très réussi qui prouve que le bidouillage demeure une valeur sûre !
Sabine Campion


Reproduction interdite