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Vendôme : les Assises nationales de la santé consacrées à l’accès aux soins

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C’est au Minotaure à Vendôme qu’ont été réunies le 13 juin les Assises nationales de la Santé consacrées à l’accès aux soins. Des élus, des professionnels et entreprises de santé, des représentants des collectivités territoriales et des administrations ont participé à cet évènement. C’est devant une salle comble que la journée a été ouverte par Laurent Brillard. Le Loir-et-Cher fait partie des territoires où la désertification médicale est un problème prégnant.

En France, le départ en retraite de nombreux praticiens, le nombre insuffisant d’étudiants en médecine jusqu’à la suppression, en 2020, du numerus clausus, la liberté de choix géographique pour les jeunes médecins contrairement à d’autres professions médicales, l’évolution des conditions de travail, l’aggravation de la charge de travail administratif, ont contribué, entre autres, à la dégradation de la situation d’autant plus que le même temps, la population s’est fortement accrue.

Comment faire mieux avec l’existant ? Comment répondre aux nouvelles conditions d’exercice de la médecine ? Telle sont les questions qui ont été abordées par les intervenants.

Les nouveaux professionnels ne veulent plus exercer d’une manière isolée ; les généralistes souhaitent être regroupés et pouvoir s’appuyer sur un réseau de spécialistes identifiés. Ils veulent, comme tout le monde, pouvoir consacrer du temps à leur vie privée ; l’on doit donc considérer qu’il est nécessaire d’avoir deux jeunes confrères pour remplacer un médecin qui part à la retraite.

Les nouveaux médecins préfèrent s’installer en ville et privilégient les territoires qui leur paraissent les plus attrayants (les zones côtières, par exemple) ce qui crée un important déséquilibre que les régions moins prisées tentent de compenser par une palette de dispositifs, notamment financiers qui incitent certains professionnels à abuser du système en choisissant une itinérance périodique. Il convient également de lutter contre la concurrence entre régions sous-dotées ; débaucher un professionnel dans l’une d’elles pour l’attirer dans une autre, ne remédie en rien à la désertification.

Pour sa part, le Loir-et-Cher, peut compter sur la mobilisation de son conseil départemental qui, depuis de nombreuses années, développe des dispositifs innovants, partant du principe que l’humain doit être au centre des préoccupations. Le plan « 41 en bonne santé » 2022-2028, mené avec le concours de l’Agence d’attractivité du territoire, s’efforce de répondre aux exigences des professionnels en leur offrant un accompagnement complet sur leur parcours d’installation : aides financières, locaux, logement, prise en compte des besoins spécifiques tels que l’emploi du conjoint, la scolarisation des enfants, etc. Au total, ce sont 67 médecins qui se sont installés en Loir-et-Cher.

Pour faire face à la situation qui demeurera compliqué durant les dix ans à venir, plusieurs solutions sont proposées et vont se développer : citons parmi celles-ci :

-la télémédecine avec assistance ;

-la téléexpertise qui permet à un médecin de consulter un confrère face à une situation donnée ;

-la mise en place d’assistants médicaux ;

-la multiplication des infirmiers en pratique médicale avancée, etc.

Sabine Campion

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