Passant quelques jours de vacances en Bretagne, plus précisément à Erquy, je me suis aperçu avec surprise que l’un des quartiers de la ville portait le nom de « La Couture ». Dans ce lieu, au cœur d’un vaste domaine, se trouve le château de Bienassis, propriété de la famille de Kerjégu depuis 1880. Attenant à La magnifique bâtisse en grès rose, l’on découvre un jardin à la française qui abrite pas moins de 700 rosiers anciens. Cheminant à l’intérieur de l’édifice, au milieu des meubles et des somptueuses collections, mon regard a été attiré par le titre d’un journal exposé dans une vitrine : « Gloire à Ronsard ». Intriguée par cette accumulation de coïncidences qui ont rappelé à la Vendômoise que je suis devenue, le souvenir prégnant du poète dont nous fêterons, l’an prochain, le 500ème anniversaire de la naissance à Couture-sur-Loir, j’ai examiné le document et constaté qu’il s’agissait d’un numéro du Figaro daté du mois de mai 1934, dans lequel le journaliste René Johannet annonçait que l’inhumation des cendres de Ronsard au Prieuré de Saint-Cosme, où elles avaient été retrouvées et identifiées en 1933, aurait lieu le 10 juin suivant.
La marquise de Maillé (1896-1972), historienne de l’art et archéologue, a été la co-fondatrice aux côtés du duc de Trévise, en 1921, de « La Sauvegarde de l’Art Français », une association, devenue depuis fondation, qui œuvre pour la sauvegarde du patrimoine notamment religieux. C’est à cette association que l’on doit la préservation du Prieuré de Saint-Cosme puis l’inhumation des restes de celui qui demeure à jamais l’un des plus grands poètes français.
Et voilà comment une petite escapade dans cette Bretagne si attachante, m’a ramenée au Vendômois et à l’un de ses plus célèbres habitants.
Sabine Campion
Vous serez aussi intéressé par :
Reproduction interdite
