Confrontée à la démission de 10 des 12 membres du syndicat scolaire de Montoire, sa présidente, Ingrid Chartier-Malécot, a souhaité faire connaitre sa position.
Revenant à la situation trouvée dans les écoles en 2020, elle a fait état de l’immense chantier qui attendait le SVIS en matière de bâtiment et de gros oeuvre : notamment les graves désordres dus à un défaut d’entretien des locaux de l’école Pasteur, la problématique du réseau d’eaux usées délabré ou encore la vétusté des chaudières (celle de l’école Simone Veil date de 1984) … beaucoup de dossiers urgents et importants devaient être traités tout en faisant face à une crise sanitaire inédite en début de mandat.
Par ailleurs, Madame Chartier-Malécot a tenu à rappeler que le fonctionnement du SVIS, lors de la précédente mandature, était différent dans la mesure où le syndicat bénéficiait du concours de plusieurs agents municipaux à commencer par le directeur général des services qui se chargeait des dossiers de travaux, de ceux des demandes et du suivi des subventions, de la préparation du budget, etc. Trois autres agents s’occupaient du suivi technique, des relations humaines, des inscriptions dans les écoles en partenariat avec l’éducation nationale. En contrepartie, tous percevaient un défraiement annuel versé par le SVIS.
Ce système, a paru quelque peu « artisanal » et peu conforme aux règles, à la municipalité élue en 2020, qui l’a abandonné. En effet, les modalités d’une telle coopération entre une commune et un syndicat font l’objet de règles précises .
La présidente du SIVS a donc recruté un (e) secrétaire pour assurer les tâches administratives. « En tant qu’élue, j’assume le politique et je suis l’ordonnateur ; c’est à un agent qu’il appartient d’avoir les compétences techniques et d’exécuter les tâches. » Il faut noter également que le syndicat n’a pas d’agents spécialistes dans des métiers comme la plomberie ou l’électricité ; tout problème dans ce domaine entraine l’intervention d’un agent communal. A cet égard, Mme Chartier-Malécot se plaint du manque de réactivité voire de bonne volonté de la commune.
Aux difficultés rencontrées avec la municipalité de Montoire s’ajoutent, selon la présidente, le manque d’implication des élus du SIVS qui n’ont pas voulu assumer une participation concrète à la gestion de l’EPCI. « Je me suis retrouvée seule ; j’aurais pu agir si j’avais eu l’aide des autres élus ».
Mme Chartier-Malécot a dressé ensuite une liste des réalisations effectuées au cours de son mandat : gestion de la crise sanitaire, suivi du chantier de réhabilitation de l’école Simone Veil, recrutement d’un nouveau cuisinier, mise en place de la loi EGALIM, ainsi que d’un règlement intérieur pour le restaurant scolaire, instauration d’une pause réglementaire pour les agents de l’école maternelle, achat de tenues de travail ; « par ailleurs, j’ai maintenu le budget de fonctionnement à un niveau identique, en dépit de l’inflation. »
Pour conclure, la présidente a annoncé qu’elle-même et le représentant de Montoire, Dominique Durand, allaient adresser leur démission au Préfet auquel il appartiendra de la valider ou non.
Sabine Campion
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