Territoires vendômois : Création d’un pôle culturel, patrimonial et touristique unique
Le Conseil de la Communauté des Territoires vendômois s’est réuni le 4 décembre.
Périmètre du site patrimonial de Trôo et Loir
Parmi les points à l’ordre du jour figurait l’adoption du projet de périmètre de site patrimonial de Tröo et Loir. Le conseil a adopté celui-ci qui englobe, avec l’accord des communes concernées, le sud de Saint-Jacques-des-Guérets et un hameau de Saint-Quentin-les-Trôo. En réponse aux questions, Philippe Mercier, rapporteur du projet, a indiqué qu’une fois mis en place par les services administratifs concernés, ce périmètre s’imposerait et constituerait une servitude du PLUI-H.
Assainissement non collectif
Depuis 2018, la CATV a pris en charge l’assainissement non collectif. Un règlement de service avait été mis en place dès 2019. Plusieurs modifications de celui-ci ont été proposées au conseil parmi lesquelles : -l’allongement du délai de 8 à 10 ans entre deux contrôles périodiques ; -le relèvement de la majoration maximale des pénalités de 100% à 400%, l’objectif poursuivi étant d’encourager les usagers à procéder à la mise en conformité
Patrick Callu a relevé que ces modifications étaient à la fois plus contraignantes et engendraient des incidences financières conséquentes. Tout en marquant son accord pour l’importance du respect de la qualité du rejet des eaux usées, il a souligné le coût élevé de la mise aux normes (10 à 15 000 €) qui peut s’avérer difficile à supporter pour un certain nombre de personnes notamment en zone rurale. Le délégué a donc émis le souhait que la CATV les accompagne financièrement dans cette démarche ; il a suggéré qu’une enveloppe abondée par les pénalités encaissées soit affectée à cet effet.
Dans sa réponse, Laurent Brillard, a indiqué que la CATV ne disposait pas de fonds à affecter à une telle enveloppe et qu’une gestion raisonnable imposait de se préoccuper avant tout du maintien des tarifs.
Christophe Chapuis a demandé si, parmi les installations non conformes, certaines présentaient des risques sanitaires majeurs. Yann Trimardeau, en sa qualité de rapporteur, a précisé qu’à sa connaissance, il n’en était rien.
Création d’un pôle culturel patrimonial et touristique unique
Après avoir rappelé que la Communauté gère plusieurs équipements patrimoniaux et touristiques : musées de Vendôme et de Naveil, centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine dans le cadre du label « ville d’art et d’Histoire » ainsi que le Manoir de la Possonnière à Couture, et que la CATV élabore sa stratégie touristique à travers son Office de tourisme, Laurent Brillard a indiqué que l’adoption de ce point de l’ordre du jour, visait à créer un pôle culturel, patrimonial et touristique unique situé dans le bâtiment H du Quartier Rochambeau.
Un remarquable document de quelque 140 pages permettait d’éclairer le débat. Il y est précisé que le pôle unique ainsi créé à Vendôme, serait un lieu de conservation et de partage des savoirs, de recherche scientifique, de médiation culturelle et d’information des visiteurs de Vendôme et des Territoires vendômois.. La Société Archéologique, l’association « Images et Sons » ainsi que « Résurgence » se partageront les locaux de l’Hôtel de Saillant.
Le Musée de Vendôme proposera un parcours de référence chronologique. A cet égard, l’on peut toutefois s’étonner un peu, qu’au chapitre consacré à la Renaissance, aucune mention ne soit faite du Manoir de la Possonnière, maison natale de l’un des poètes français dont la notoriété demeure très vivante dans un certain nombre de pays tels que le Japon. Alors que pour le Moyen Age, les châteaux de Lavardin, Montoire, Vendôme, Mondoubleau voire Fréteval sont cités, nulle mention n’est faite de la Maison natale de Ronsard, pourtant propriété de la CATV, pour la Renaissance, alors qu’en 2024 sera célébré le 500e anniversaire de la naissance de son hôte le plus illustre.
Le budget prévisionnel total est de 8 955 450 € HT financé à 40% par l’Etat (DRAC), la ville de Vendôme (41%) et un fonds de concours de la CATV (19%).
A Patrick Callu qui s’étonnait que le financement ne comporte que des fonds publics, Laurent Brillard a rappelé que les fonds privés ne pouvaient intervenir qu’au titre du mécénat et non de fonds de concours et que les mécènes seraient sollicités en temps utile.
Christophe Chapuis a insisté sur le fait qu’un investissement de cette ampleur ne pouvait trouver sa justification que dans une augmentation significative du flux touristique.
Sabine Campion
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