Lavardin : Deux expositions pour quatre artistes et artisans d’art
Deux expositions viennent de débuter à Lavardin que son label de « Plus beau village de France » prédispose à accueillir les artistes et les artisans d’art.
La première se tient à la salle du foyer, place du capitaine Vigneau ; l’on y retrouve les créations de Flora Malan et de Micheline Pinard.
Flora Malan vient de Saint-Agil ; après avoir exercé le métier de costumière de théâtre, elle se consacre maintenant à la réalisation d’objets en laine feutrée, une technique artisanale ancestrale. Après avoir nettoyé la laine et l’avoir débarrassé du suint, celle-ci est travaillée en couches croisées mêlées à de l’eau savonneuse, Flora Malan utilise le matériau pour confectionner des objets divers en relation avec l’enfance : marionnettes, bonnets en forme de heaume, animaux, etc
Micheline Pinard dont l’atelier se trouve dans le village voisin de Saint-Arnoult, se consacre à la création de mangeoires et de nichoirs pour les oiseaux. « Les Mangeoires aux oiseaux de Chimlou » permettent d’offrir le gîte et le couvert au petit peuple des jardins, notamment aux mésanges qui apprécient de d’y loger non seulement pour y installer leur nid et pour se reproduire mais aussi pour s’y blottir lorsque les nuits sont froides. Grandes consommatrices d’insectes, les mésanges dégustent avec plaisir les redoutables nuisibles que sont les moustiques tigres et les chenilles processionnaires.
La salle Saint-Genest abrite deux artistes, l’une peintre, l’autre photographe. Jakeline Alexandre vient de Mothodon ; ses toiles évoluent au gré de son inspiration entre abstraction et réalisme dans une ambiance souvent onirique. L’artiste se laisse guider par son intuition : « Lorsque je commence une toile, je laisse aller mon pinceau et petit à petit, l’œuvre émerge, parfois abstraite, parfois il s’en dégage une forme épurée aux frontières du rêve et de la réalité.
Bernard Jouvin habite Sougé . Son grand-père l’a initié à la photo alors qu’il n’avait que 13 ans. Peu à peu, il s’est spécialisé dans les friches industrielles dont il apprécie la lumière particulière ; « ces lieux, dit-ils témoignent de la vanité de l’espèce humaine qui crée, construit puis abandonne à la nature qui reprend progressivement ses droits ». Les usines en ruine, les anciens terrains militaires abandonnés, submergés d’ herbes folles et de buissons échevelés, , mettent en relief le manque de cohérence de l’esprit humain en regard du cycle de la nature qui poursuit inexorablement son chemin.
Expositions à Lavardin : salle du foyer et salle Saint-Genest ; ouverture tous les jours sauf le mercredi de 14 à 18h.
Sabine Campion
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