Vendôme : Christophe Marion fait le point sur quelques dossiers

En dépit des incertitudes qui pèsent sur le paysage politique, le travail des députés doit se poursuivre au quotidien afin de faire progresser les dossiers qui, s’ils ne font pas la une des médias nationaux, constituent néanmoins, des centres d’intérêt importants pour la population.

Nous avons rencontré Christophe Marion pour faire le point sur quelques dossiers particulièrement sensibles. Le député de la 3ème circonscription nous a rappelé d’emblée qu’il soutient le gouvernement Barnier mais qu’il se sent néanmoins libre de prendre certaines décisions, comme, par exemple, refuser de voter la suppression de 4 000 postes dans l’Enseignement.

La santé

La création du site unique de l’hôpital de Vendôme s’avère plus que jamais indispensable pour répondre aux besoins non seulement des habitants du Vendômois mais également de ceux de l’ouest de l’Eure-et-Loir et du sud de la Sarthe. C’est donc un bassin de vie très conséquent qui est concerné. Les difficultés se sont accumulées ces derniers mois ; aux retards engendrés par la dissolution, se sont ajoutés les problèmes inhérents à la suspension de médecins au service des urgences, élément majeur de la structure hospitalière ainsi que les revers économiques du groupe propriétaire de la Clinique du Saint-Cœur. Christophe Marion, comme les élus du Département et ceux de Vendôme, ainsi que la directrice de l’hôpital demeurent pleinement mobilisés pour faire avancer le dossier auquel la direction de l’Agence régionale de santé porte une grande attention. La création du site unique est fondamentale pour attirer des praticiens sur le territoire.

Par ailleurs, le groupe transpartisan avec lequel Christophe Marion travaille depuis plusieurs mois sur la problématique de la désertification médicale, a fait de nouvelles propositions concernant la régulation de l’installation des médecins.

Pour répondre aux besoins immédiats, figure parmi les pistes explorées le développement des téléconsultations encadrées. Celles-ci se déroulent en présence d’une infirmière qui apporte son concours au patient à chaque étape de la consultation vidéo ; à cet effet, elle détient des dispositifs médicaux, connectés ou non, qui permettent de renseigner le mieux possible le médecin ; à la qualité des données transmises s’ajoute le sentiment de sécurisation éprouvé par le patient dont le dossier médical doit être tenu à jour. Des pourparlers sont également en cours avec les représentants des ambulanciers afin de développer pour ceux-ci une formation complémentaire qui leur permette de devenir des acteurs de la téléconsultation et d’intervenir ainsi au domicile des personnes.

Loi sur la fin de vie

Christophe Marion a organisé à la fin de l’année 2023, un conseil de circonscription sur le thème, très sensible, de la fin de vie ; une conférence suivie par un public nombreux, avait eu lieu le 1er décembre au Minotaure avec le concours du Dr Fortuné Bitsindou, chef du service de soins palliatifs à l’hôpital de Vendôme. Le projet de loi relatif à l’accompagnement des malades et à la fin de vie avait été présenté en Conseil des ministres le 10 avril 2024 et le débat avait débuté à l’Assemblée Nationale avant d’être interrompu, en juin, par la dissolution de celle-ci. Le député se félicite que le Premier Ministre entende en faire reprendre l’examen en début d’année 2025 à partir du texte adopté en commission, en tenant compte des premiers débats qui étaient intervenus alors.

Restitution des restes humains ultramarins

A la fin de l’année 2023, une loi avait été votée permettant la restitution de restes humains aux pays dont ils sont originaires. Mais le texte ne s’applique qu’au cas de restitution à un Etat étranger. Or des particuliers comme des peuples autochtones réclament également les restes de leurs ancêtres, tels les Kali’na de Guyane dont une délégation est venue en France pour demander la restitution des ossements de six de leurs ancêtres exposés aux Jardin d’Acclimatation, à Paris, à la fin du XIXe siècle/ Ceux-ci reposent dans des boites au Muséum d’Histoire naturelle Les dispositions législatives de 2023 n’apportent pas de réponse quant à la restitution à des particuliers , la loi française stipulant même que les collections appartenant aux musées nationaux sont inaliénables. Le Premier Ministre, Michel Barnier, a confié à Christophe Marion une mission pour trouver une solution à ce problème délicat et complexe ; le député est assisté dans cette tâche par deux fonctionnaires de haut niveau.

Sabine Campion