Trôo : Rencontres au fil des troglos


Dimanche dernier, en dépit de la chaleur suffocante, la première édition des Rencontres littéraires troglodytiques a connu un beau succès. Le Res’Trôo jouait un peu le rôle de plaque-tournante où l’on pouvait retrouver les participants venus y chercher non seulement un peu de fraîcheur mais aussi quelques mets et boissons. L’ancienne cave des Vignerons est un lieu idéal pour savourer des produits locaux proposés par Clara et Axel.  Benoît Chavaneau y avait établi son quartier général ; excellente occasion pour faire plus ample connaissance avec celui qui se définit comme l’un des trois « Ripperologue » français, autrement dit « chercheur, spécialiste de Jack l’Eventreur (Jack the Ripper) ». C’est en 1888 que Jack l’Eventreur, ce criminel célèbre dont on n’a jamais pu, jusqu’à présent, déterminer l’identité, a commis ses méfaits. Le mystère qui entoure le personnage a engendré un nombre incalculable d’écrits, de films, de documentaires, de séries,  de romans. Avec Benoît Chavaneau, nous nous enfonçons dans East End de Londres à la fin du XIXe siècle ; il nous dresse le tableau de ces quartiers surpeuplés, pauvres et dangereux. En quoi l’affaire de Jack l’Eventreur méritait-elle plus qu’une autre de monopoliser l’attention et de susciter un  engouement qui survit près d’un siècle et demi plus tard ? Cette affaire a eu un impact sociologique et démographique nous a  expliqué Benoît Chavaneau ; ce Romancier et conférencier passionnant poursuit inlassablement sa quête de vérité comme en témoigne son ouvrage « Jack l’éventreur, l’enquête continue »

Quelques mètres plus loin, à l’entrée d’une cave majestueuse, nous avons retrouvé Pierre Morali, historien, écrivain et artiste qui a mobilisé l’attention du public avec une conférence consacrée à son travail sur Antoine Yvon Villarceau, ce Vendômois, mathématicien et astronome, tombé dans l’oubli en raison de ses idées politiques ;  sa proximité avec les Saint-Simoniens en a fait « un savant dans l’ombre des étoiles » pour reprendre le titre de l’ouvrage que Pierre Morali lui a consacré.


Sabine Campion

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