Couture : Inauguration de la boulangerie-épicerie-tabac
L’inauguration officielle des nouveaux locaux de la boulangerie-pâtisserie-épicerie-tabac-salon de thé de Couture, s’est déroulée le 2 novembre, en présence de nombreuses personnalités parmi lesquelles, Vincent Le Duff, sous-préfet de Vendôme, Bernard Pillefer, sénateur, Christophe Marion, député, Claire Foucher-Maupetit, vice-présidente du Conseil départemental et présidente du Syndicat du Pays vendômois, Laurent Brillard, président de la CATV ainsi que des élus de la commune et des localités voisines.
Une visite de l’ensemble de l’immeuble rénové a permis aux personnes présentes de découvrir non seulement la vaste boutique, coquettement aménagée, dont les vitrines regorgeaient de gâteaux plus alléchants les uns que les autres, mais aussi le laboratoire fonctionnel et bien équipé, le bureau et le studio attenant susceptible de faciliter l’accueil d’un apprenti, ainsi que le bâtiment de stockage.
Après que le ruban tricolore ait été coupé, les personnalités ont été invitées à se rendre à l’Atrium, l’une des salles municipales, qui abrite également la bibliothèque, pour y écouter les allocutions et sacrifier à la tradition du verre de l’amitié.
Le financement des travaux
Philippe Mercier a rappelé brièvement, l’histoire du lieu dont les précédents exploitants André Dubray et Jacques Dolbeau étaient présents. Après la fermeture brutale du commerce suite à une agression, le Conseil municipal de Couture, avait décidé, en octobre 2021, de racheter les murs et de procéder aux travaux indispensables au maintien du dernier commerce de proximité. Patrick Cochonneau, adjoint en charge du dossier, a proposé d’en confier la maîtrise d’ouvrage à Stéphane Gatineau, architecte à Montoire. L’opération d’un montant total de 875 700€ a été subventionnée à hauteur de 523 750 € par l’Etat pour 256 250 €, par la Région pour 177 500€, par le Département pour 105 000€, enfin par la CATV pour 35 000€. Le reste à charge pour la commune d’un montant de 351 950 € a été couvert par un emprunt de 200 000€ et par des fonds propres pour 151 950€, financement étalé sur deux exercices budgétaires. L’ obtention des fonds de concours était conditionnée aux résultats des études de faisabilité menées par la CCI et la CMA du Loir-et-Cher.
L’appel d’offres pour les travaux a été lancé en novembre 2022 pour une réception du chantier en décembre 2023 afin que le village soit en mesure d’offrir le meilleur accueil possible aux nombreux visiteurs attendus en 2024 à l’occasion de la célébration des 500 ans de la naissance de Pierre de Ronsard, au manoir de la Possonnière.
Les travaux ont été confiés à des entreprises locales qui ont travaillé avec efficience et ont tenu les délais et cela en dépit de la complexité des règles administratives. Un point sur lequel Philippe Mercier a tenu à attirer l’attention du représentant de l’Etat et des élus présents. La complexité et les contraintes croissantes finiront par décourager les entreprises locales de répondre aux appels d’offre des collectivités locales de petites dimensions.
Trouver un repreneur aux multiples compétences
Après avoir effectué la rénovation des locaux, encore fallait-il trouver un repreneur disposant des multiples compétences nécessaires à l’exploitation artisanale et commerciale du lieu. Finalement, la candidature de Séverine Lecomte, une professionnelle aguerrie, a été retenue ; elle dispose, pour la partie artisanale, du concours de deux collaborateurs, Joffrey et Sohan C’est ainsi qu’ « Aux Ronsardises » a ouvert ses portes le 9 janvier 2024, pour la plus grande satisfaction non seulement des habitants du village mais aussi de ceux des localités voisines. Pour la petite histoire, notons que le nom de la boutique « Ronsardises » rend hommage à un petit gâteau, créé en 1985, par André Dubray, l’un des prédécesseurs de Séverine, à l’occasion du 400ème anniversaire de la mort de Ronsard. Comme il semble bien que depuis un demi-millénaire, les muses aient choisi Couture pour y installer leurs « pénates », c’est par des vers extraits de la chanson « L’Auvergnat » de Georges Brassens, que Philippe Mercier a conclu son intervention.
Dans leurs allocutions, les personnalités ont salué le volontarisme de la municipalité, l’importance du dispositif de soutien au maintien du dernier commerce et la capacité de réactivité des petites communes. Les habitants doivent être conscients du rôle essentiel qu’ils jouent et que les commerces ne peuvent vivre que si chacun fait un effort pour les fréquenter. Le Sous-Préfet a, pour sa part, insisté également sur l’importance de l’étude de viabilité réalisée par les chambres consulaires.
Sabine Campion
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