Couture-sur-Loir : Au Pays du poète, La Maison natale de Ronsard

Nos amis sarthois qualifient la Vallée du Loir, à juste titre, de « secret bien gardé ». En son cœur, l’on peut découvrir, l’un de ces lieux exceptionnels où l’on retrouve la sérénitér ; je veux parler de la Maison natale du poète Pierre de Ronsard. Visiteurs, ne vous attendez pas à y retrouver la foule exubérante qui traverse les grands châteaux sans même, parfois, prendre le temps d’apprendre à connaitre leur passé.

Ici, à Couture-sur-Loir, tout est charme et douceur ; vous vous fondez dans la nature, loin du bruit et de l’exaltation d’un monde dominé par la vitesse et les contraintes économiques. Ici, vous pourrez vous poser tranquillement, écouter les oiseaux des champs qui y offrent un concert permanent et visiter un jardin dont l’harmonieux agencement est à la fois source d’émerveillement et de repos des sens. Au cœur de ces vieux bâtiments remplis de charme, les plus âgés iront à la rencontre du poète dont les vers étaient parfois bien difficiles à mémoriser ; les plus jeunes s’émerveilleront, sans doute, du travail d’un artiste exposé dans ses murs qui a su merveilleusement traduire l’Histoire du XVIe siècle sur ses toiles. Bien sûr, il ne s’agit pas de « Mangas », mais Frédéric Lère, à travers une série de petites œuvres, illustre, dans un format proche d’une bande dessinée issue du passé, les évènements marquants du siècle de Ronsard.

Allez flâner à Couture-sur-Loir où vous découvrirez également l’Isle Verte où Le poète souhaitait être enterré. Nul lieu n’est plus propice au repos même s’il n’est pas éternel. « Prendre le temps », c’est certainement l’une des choses que l’on fait le moins à notre époque. Celle-ci est dominée par le « je veux tout », « tout de suite » et « l’hyper consommation » ainsi que l’usage intensif des appareils qui génèrent une réalité virtuelle avec laquelle certains confondent la réalité quotidienne. L’Histoire de l’Humanité nous enseigne que lorsqu’une civilisation se croit à son apogée, un petit grain de sable venu d’on ne sait où, la fait sombrer. L’observation de la nature devrait pourtant nous inciter à moins d’orgueil et à plus de modération : on se bat pour le pouvoir, on se bat pour la richesse, on se bat pour dominer les autres, on se bat pour rien ! Au bout du compte, notre destin est le même !

« Vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain : « Cueillez dés aujourd’huy les roses de la vie. » Pierre de Ronsard, Sonnets pour Hélène, 1578