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Couture-sur-Loir : le rire au menu du Café Philo

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Parmi les animations mises en place par « Café T’ Culture » figurent deux éléments particulièrement importants, un café associatif très fréquenté, ouvert plusieurs fois par semaine et un café philo qui se réunit environ une fois par mois sous la houlette de Bernard Genestier : « L’atmosphère du café associatif est particulièrement propice au partage d’un moment de convivialité et de réflexion autour de sujets philosophiques », nous a confié cet adepte du Tai Chi. En cette période de vacances, les philosophes amateurs étaient conviés à une réflexion sur le rire. Un sujet particulièrement bienvenu à un moment où les médias nous abreuvent d’un flux incessant de nouvelles aussi désastreuses les unes que les autres.

Une trentaine de participants venus du Loir-et-Cher mais aussi de la Sarthe, ont été invités à se scinder en trois groupes ; chacun d’eux était appelé à réfléchir sur un thème différent : le rire dans la vie courante, le rire chez Pierre Dac enfin de rire avec Raymond Devos. Chaque groupe avait son animateur qui avait travaillé le sujet en amont. Ce fut un véritable festival … de rire mais aussi de réflexion ce qui tend à démontrer que détente et conversations à bâton rompu peuvent déboucher tout naturellement sur des échanges à caractère philosophique. Tour à tour, chacun apportait une idée, rebondissait sur une autre, donnait un éclairage différent… Un très beau moment de rencontre.

Au XVIe siècle Rabelais a écrit dans son Gargantua « le rire est le propre de l’homme » auquel « Le Chat » de l’humoriste Philippe Geluck répond très prosaïquement au XXIe : « Le rire est le propre de l’homme, le savon aussi ».

L’incontournable Pierre Dac écrivait en avril 1939 : « Le rire désarme, ne l’oublions pas ! » C’est sans doute pour cette raison que le créateur de « L’Os à moelle », arrivé en Angleterre en 1943, après de multiples péripéties, fut invité à devenir chroniqueur de Radio Londres où il a combattu, avec la France Résistante, l’idéologie mortifère des nazis et de leurs complices collaborateurs français.

Raymond Devos considérait le rire comme « une chose sérieuse avec laquelle il ne faut pas plaisanter » et il ajoutait avec le plus grand sérieux : « Qui prête à rire n’est jamais sur d’être remboursé. »

« Faut-il rire de soi ? » se sont interrogés les participants au café philo, en concluant par l’affirmative : « Un bouffon est un sage qui a découvert très jeune que savoir rire de soi, c'est commencer à se découvrir. » (Maurice Robert Lalonde)

Sabine Campion

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