
Depuis plus de 10 ans, Mireille Laroche installe dans la chapelle de l’abbaye Saint-Georges à Saint-Martin-des-Bois, une crèche réellement extraordinaire devant laquelle l’on doit demeurer longtemps pour tenter d’en appréhender chaque détail. Sa dimension est impressionnante de l’ordre de 15 à 20m2 sur une hauteur de 3m environ, elle est décorée avec des éléments naturels : pierres, morceaux de roche, mousse, branchages auxquels ont été ajoutés quelques décors peints.
Sur la partie droite, on trouve des santons provençaux habillés, dominés par un grand moulin aux ailes en perpétuel mouvement. Pêle-mêle, le tambourinaire, le chasseur, le rémouleur, le boulanger et la boulangère, le vannier, le cueilleur de champignons, le charron, le berger et même le lecteur d’un journal nommé « L’Aïoli », etc. forment un ensemble harmonieusement disposé où des effets de perspective permettent à l’observateur de plonger son regard entre autres, dans un atelier lointain dont la lumière scintille sur une colline.
Sur la gauche, le paysage est tout différent ; il représente la Palestine, le désert avec ses oasis, ses palmiers, ses habitants et beaucoup d’animaux , dromadaires, chameaux et ânes sur un fond de ciel bleu ardent.
En revenant vers le centre, on trouve la crèche proprement dite, l’Enfant Jésus, saint Joseph, la Vierge Marie, le bœuf et l’âne, les anges et les bergers entourés de nombreux moutons. Avant le 6 janvier, les rois mages ne sont pas encore arrivés.
Au centre, c’est un foisonnement de maisons, d’ateliers où des artisans accomplissent leur tâche, beaucoup d’animaux de toutes sortes peuplent ce décor animé par le chant d’un ruisseau qui s’écoule dans une pièce d’eau.
Tout est éclairé, beaucoup de scénettes sont animées ; on imagine sans peine le nombre d’heures de travail nécessaires à une telle réalisation et la patience dont la créatrice et ses aides bénévoles ont fait preuve pour obtenir un tel résultat. Cela pourrait évoquer le travail des bâtisseurs de cathédrale qui ont créé des merveilles pour le bonheur de ceux qui les visitent. C’est peut-être cela aussi la magie de Noël !
Sabine Campion


