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Art et culture

Festival de Montoire : Découvrez les menus du Resto Tipico

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Patrick Huguet à droite et M.Proust, l'une des chevilles ouvrières du Festival crédit photo le Mille-Pattes

« la nourriture ne sert pas seulement à se nourrir. C'est une porte d'entrée vers une culture, et il faut l'apprécier comme telle » Don Alfred Maravilla

Le Festival de Montoire, lieu de rencontre et de dialogue entre les cultures, a depuis longtemps, fait sienne cette approche : la cuisine traditionnelle est un élément à part entière de la culture d’un peuple ; les ingrédients utilisés, la façon particulière de les accommoder et de les déguster participent de l’identité de celui-ci. Patrick Huguet, le célèbre « Chef Patrick » du Resto Tipico, conscient de l’enjeu, apporte donc un soin particulier à l’élaboration de ses menus. La recherche des recettes pertinentes parmi les centaines de livres que recèle sa bibliothèque, lui prend plusieurs mois ; vient ensuite le temps d’identifier les lieux où se procurer les composants des plats choisis, une étape cruciale qui ne trouve parfois sa solution qu’en demandant aux membres de la troupe du pays concerné, d’apporter le produit désiré.

Sur le thème du carnaval, la 51ème édition du Festival de Montoire du 13 au 18 août prochain, accueillera dix pays : le Brésil, la Bolivien la Chine, la Géorgie, la France-Guadeloupe, la Hongrie, la Malaisie, le Québec et la Serbie. Chacune des soirées valorisera la cuisine d’un pays différent avec en priorité celles qui n’ont jamais figuré au menu du « Resto Tipico ».

Le 13 août, pour le gala d’ouverture, le Brésil sera à l’honneur : la « Batida de Maracuja » un apéritif à base de fruits de la passion sera suivi d’une salade de chayotte ou chouchou puis d’un poulet rôti assaisonné à la moutarde et aux épices avec un émincé de chou vert fondu dans la sauce. Enfin, une mousse aux fruits de la passion terminera le repas.

Le 14 août, « La Soirée de toutes les couleurs » permettra de découvrir la cuisine de la Malaisie. Après un sirop d’épices un peu musclé, viendra le temps du Laksa, une soupe au lait de coco enrichie de vermicelle de riz ; Kekap mani lembu, un ragoût de bœuf à la sauce soja sucrée avec du riz à la tomate précédera un gâteau de riz noir à la noix de coco.

Le 15 août, lors de la première soirée francophone, une étape est prévue en Guadeloupe pour déguster un Vaval à base de jus d’ananas et d’orange puis une salade de mangue verte. Le plat de résistance, un blaff de poulet, tire son nom du bruit émis par la volaille tombant dans le bouillon ; le dessert poétiquement intitulé « Tourment d’amour », consiste en une tarte particulièrement tonique à la confiture de noix de coco.

Le 16 août, avant de suivre l’éblouissant Gala Panorama, les festivaliers pourront savourer la cuisine niçoise. Un délicieux vin cuit les mettra en appétit ; l’entrée a été choisie parmi les recettes proposées par Jacques Médecin : Grand Turc en Samoira à base de maïs en marinade ; le plat, Poutité en Védéou, un ragoût de veau, est du à une autre référence de la cuisine niçoise, Hélène Barale. Pour terminer, rien de mieux que des fougassettes !

Le 17 août, au programme du Festival « La Route vers l’Est » sera l’occasion de découvrir la cuisine hongroise en commençant par le Magyar à pointe Slivovitz qui évoquera pour certains, le souvenir d’Harry Poter dans Le Tournoi des Trois sorciers. Place ensuite à une salade de concombre à la crème aigre suivie d’un Csirkepaprikas de poulet avec des pommes de terre à l’aigre. Une pâtisserie hongroise terminera le festin.

Le 18 août, le repas précédant le Gala de clôture, sera placé sous le signe du Québec. Les convives pourront se familiariser avec le karibou, un vin de cerise agrémenté de sirop d’érable ; l’entrée permettra de découvrir une originale salade de carotte également assaisonnée au sirop d’érable. Le plat au doux nom de « chiard du pêcheur » consiste en un ragoût de porc, très apprécié des pêcheurs et des trappeurs, accompagné de pommes de terre aromatisées avec de la sarriette ; un réconfortant pudding de chômeur satisfera l’appétit des plus gourmands.

Pour terminer, rappelons que toute l’équipe du Resto Tipico est composée de bénévoles qui, depuis le matin, épluchent, coupent, cuisent, etc. Entre la cuisine et le service à table, ils sont 24 à œuvrer. Le restaurant est placé sous la houlette bienveillante de Dame Christine. Grâce à une organisation particulièrement efficace, le Resto Tipico a servi quelque 1 000 repas, l’an passé.

Sabine Campion

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