Jean-Claude Guinot, historien de Villedieu-le Château, nous a quittés
Avec la disparition de Jean-Claude Guinot, le 16 juillet, Villedieu-le-Château a perdu un ami fervent et un historien local apprécié. Si Jean-Claude Guinot était né à Paris, , il avait passé sa jeunesse dans une famille d’accueil à Villedieu dont il avait fréquenté l’école. Il a conçu un profond attachement au village de son enfance et n’a cessé durant toute sa vie de le mettre en valeur. Il est l’auteur, en 1972, avec Jean Forestier et Michel Coutenceau, d’un essai consacré à l’histoire de la commune, « Villedieu-le-Château en Vendômois ». Membre de la Balade Casthéopolitaine et de la Pastorale du Tourisme de Blois, il a organisé de nombreuses visites guidées de la commune qui ont permis de mettre en valeur l’histoire et le patrimoine architectural particulièrement riche de ce village quelque peu méconnu sans doute parce que situé aux limites de trois départements. Jean-Claude Guinot avait constitué une collection exceptionnelle de cartes postales anciennes qui retraçaient la vie du village et des cathéopolitains depuis la fin du XIXe siècle ; celle-ci avait été exposée lors de la célébration en 2022, du changement du nom de Villedieu-en-Beauce en Villedieu-le-Château. L’action de Jean-Claude Guinot pour le rayonnement de Villedieu, avait d’ailleurs été récompensée par la médaille d’or régionale, départementale et communale qui lui avait été remise par Jean-Charles de la Monneraye.
Profondément chrétien, Jean-Claude Guinot, n’avait pas ménagé ses efforts pour donner un nouvel éclat au très ancien pèlerinage à Notre-Dame de Pitié. Nul mieux que lui ne connaissait l’histoire du Prieuré bénédictin, l’un des plus importants du Vendômois, dont les imposants vestiges dominent le village non plus que celle de l’église Saint-Jean-Baptiste.
Cet amoureux du passé avait eu l’occasion de jouer un rôle dans le film de son ami Jean-Claude Raoul, « Courjumelle », qui mettait en valeur tout ce qu’il aimait, cette vie quotidienne du siècle passé ; le film se déroulait en 1920, à une époque où les traditions étaient encore préservées, ce qu’appréciait beaucoup Jean-Claude Guinot.
Tous ceux qui l’ont connu, conserveront le souvenir de cet érudit modeste qui a consacré une bonne partie de sa vie, à rendre au village qui l’avait accueilli, le souvenir de son passé prestigieux.
Qu’il me soit permis, à titre personnel, de témoigner de l’amitié que Xavier et moi avions pour lui.
Sabine Campion
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