Montoire : Claude Buron, un ancien de l’aéronavale, sera décoré le 11 Novembre
A l’occasion des cérémonies du 11 novembre, Claude Buron, à l’âge de 93 ans, a reçu le titre de « Reconnaissance de la Nation » et va être décoré de la Médaille du Combattant.
Ce Montoirien, né en 1931, a fait son service militaire dans l’Aéronavale. Incorporé à Pontréan, en mars 1952, il a été affecté à Lann Bihoué puis à Lanveoc Poulmic où il est resté de juin 1952 jusqu’au début de l’année 1953 ; il a répondu alors à un appel à volontaires pour effectuer une mission en Extrême-Orient sur le porte-avion La Fayette, un ancien bâtiment de l’US Navy, prêté à la France par les Etats-Unis de janvier 1951 à mars 1963. Le Langley , passé sous pavillon français, avait été rebaptisé du nom de l’un des héros de la Guerre d’indépendance et a participé à la guerre d’Indochine. En effet dans le cadre du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN), la France devait fournir des groupes de « hunter killer », destinés à la lutte anti-sous-marine, le La Fayette, basé à Toulon, constituait le noyau de l’un de ces groupes et effectuait de nombreuses missions en Extrême Orient. Avec cinq autres camarades, Claude Buron a rejoint le port méditerranéen pour embarquer en janvier 1953. Le jeune homme a été affecté comme pompier sur le pont du navire où les décollages et les atterrissages des avions pouvaient s’effectuer dans des conditions difficiles nécessitant l’intervention immédiate des secours.
A son retour en France, après sa démobilisation, Claude Buron a repris la vie civile et pratiqué différents métiers tels celui de charpentier avant de rejoindre l’administration des Postes où il a exercé comme facteur à Couture et à Montoire, à une époque où certaines tournées se faisaient en bicyclette. Il habite toujours dans la maison qui appartient à sa famille depuis 1848 au cœur de l’ancienne rue des Maraichers, devenue depuis avenue du Général de Gaulle.
Claude Buron dont la mémoire est toujours aussi alerte, se dit très surpris de recevoir une médaille puisqu’il n’a fait que son devoir et qu’il n’a jamais songé à demander quoi que ce soit en retour. Même si cela lui semble naturel, il fait néanmoins partie de ceux qui ont combattu pour la France et auxquels l’on doit gratitude et respect.
Sabine Campion
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