Rien ne va plus au sein du syndicat scolaire qui regroupe les communes de Montoire, Fontaine-les-Coteaux, Lavardin, Les Roches l’Evêque, Saint-Jacques-des-Guérets et Saint-Rimay.
Le fonctionnement parait bloqué puisque dix de ses douze membres ont fait parvenir leur démission à la présidente, Ingrid Chartier-Malécot, récemment démise de ses fonctions d’adjointe au maire de Montoire, par le Conseil municipal.
Cerise sur le gâteau, le secrétaire du Syndicat, Bruno Mastin, cheville ouvrière de l’Etablissement public de coopération intercommunal (EPCI), a également indiqué que, dans les circonstances actuelles, il ne souhaitait pas se maintenir à son poste.
La situation est d’autant plus délicate, que les tâches dévolues au syndicat concernent deux écoles, Simone Veil et Pasteur qui accueillent quelque 300 enfants dont une classe ULIS. De la gestion de la cantine et du périscolaire à l’entretien des locaux, en passant par l’acquisition de matériel, le SIVS se présente comme « une petite entreprise » qui emploie une vingtaine de personnes et qui, comme toute petite entreprise, exige de celui ou de celle qui la dirige, une attention permanente et quasi exclusive. Dans les communes, les élus attachent une importance primordiale à tout ce qui concerne l’école. C’est dire combien la situation actuelle est préoccupante tant pour eux, que pour les enseignants et les personnels du SIVS.
Le syndicat scolaire est géré par un organe composé de délégués élus au sein des conseils municipaux des communes membres qui, à leur tour, élisent parmi eux un président. Les compétences de celui-ci ont fait l’objet, en mars 2023, d’une question écrite au Sénat ; il a été alors précisé par les ministères concernés que le président doit exécuter les décisions adoptées par l’organe délibérant ; Il a en charge l’exécution du budget comme la gestion du personnel. La démission de la quasi-totalité des membres du syndicat scolaire de Montoire tend à prouver que sa présidente n’a pas rempli la mission qui lui a été confiée.
Le remplacement de chaudières très anciennes, devaient être entrepris ; ce lourd et indispensable investissement (de l’ordre de 500 000 €), faute d’un suivi volontariste et rigoureux, n’a pu être réalisé et des subventions accordées ont été perdues telle que celles de l’ADEME ou du Pays Vendomois. Quant à la dotation de soutien à l’investissement local (DSIL) qui avait été prorogée d’un an, les travaux n’étant même pas commencés, elle est également devenue caduque. C’est au total un financement de 80% du coût total de ces nouvelles chaudières qui a été perdu. Par ailleurs, de gros travaux de rénovation des bâtiments scolaires qui avaient obtenu 50% de subvention par la DETR n’ont pas non plus été réalisés en temps voulu.
Quelles que soient les qualités et quel que soit l’investissement des personnels administratif et technique, si le président ne prend pas les décisions qui lui incombent, le fonctionnement de l’EPCI est bloqué. Ce blocage préjudiciable à la fois aux enfants, aux personnels du SIVS et aux enseignants, doit être levé le plus rapidement possible.
Contactée hier afin qu’elle fasse connaitre sa position par rapport à la situation actuelle, la présidente ne nous a pas encore répondu.
Sabine Campion
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