Montoire : Un conseil municipal tumultueux
Le conseil municipal de Montoire s’est réuni le 18 octobre. Après que le maire ait annoncé l’ajournement et le renvoi à la prochaine session, du point 3 de l’ordre du jour relatif à la convention de gestion et d’entretien des ouvrages de confortement du talus de la rue de la Pointe , avec le Conseil départemental, l’assemblée a adopté les conventions d’utilisation des équipements sportifs avec le lycée agricole d’une part et le lycée Sainte-Cécile d’autre part.
Le débat s’est animé lors du point suivant qui concernait la convention avec le Syvalorm, pour la mise à disposition d’un second composteur collectif. Présenté par Sophie Douaud, ce texte identique à celui déjà adopté pour la mise en service d’un premier matériel rue Allouard, a suscité une réaction d’une singulière violence de la part de l’une des conseillères municipales d’opposition,, Ingrid Chartier Malécot, qui s’est indignée du « manque d’information des administrés ». Souhaitant lui rappeler qu’afin de sensibiliser les habitants au tri des bio-déchets, le contrat prévoit l’intervention avec visite en porte à porte, de l’association ATHENA, le premier magistrat s’est vu couper la parole par Mme Chartier Malécot qui d’un ton peu améne a exigé que la réponse soit formulée par Sophie Douaud et personne d’autre alors que, selon le code des Collectivités territoriales c’est le maire qui dirige les débats et qu’aux termes de l’art.L 2121-16 du CGCT, il assure la police de l’assemblée et doit intervenir pour faire cesser les troubles dont des membres du public ou des conseillers municipaux sont responsables. Conservant son calme, Arnaud Tafilet a rappelé que la collecte des ordures ménagères incombe au Syvalorm, que le tri des bio-déchets à la source est obligatoire depuis le 1er janvier 2024 et que l’association ATHENA qui a été missionnée par le SYVALORM pour sensibiliser les habitants, a démontré sa compétence et sa fiabilité dans toutes les communes où elle est intervenue. Mme Chartier-Malécot a retourné sa colère contre Athéna soulignant que celle-ci n’emploie que des femmes et que par conséquent, elle ne respecte pas la parité !
La convention a finalement été adoptée à l’unanimité !
Dans une assemblée élue comprenant des personnes de sensibilités différentes, l’agressivité gratuite n’est pas de mise et le respect de l’autre est essentiel à la vie démocratique. Si au niveau des communes, l’on en vient aux mêmes débordements qu’au niveau national où certains extrêmes s’attachent à bafouer les principes de la République, la démocratie à laquelle nous sommes tous attachés, est menacée. Espérons donc qu’il ne s’agissait que d’un égarement sans lendemain.
Avec beaucoup de sang-froid, Arnaud Tafilet a poursuivi l’examen de l’ordre du jour. Il a remercié le personnel communal, les pompiers, les gendarmes et tous les bénévoles , pour le concours qu’ils ont apporté lors des récentes inondations.
Sabine Campion
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