Sougé : Grégory Janvier de retour de Mayotte

Le lieutenant Grégory Janvier, chef du Centre de secours de Sougé, répondant à l’appel lancé par le Directeur général de la Sécurité Civile, s’était porté volontaire pour partir en mission à Mayotte. Du jour au lendemain, le 28 décembre 2024, ce chef d’entreprise n’a pas hésité à tout quitter pour porter secours à des populations en difficulté. L’ Unité de Soutien polyvalente à laquelle il a été affecté, composée de 65 hommes dont deux venaient du Loir-et-Cher, a travaillé sur Petite Terre .

Leur mission a d’abord consisté à aller à la rencontre des populations dans des zones où les secours n’étaient pas encore arrivés, en faisant des maraudes au sein des « bangas », ces habitations précaires essentiellement fabriquées en tôle ondulée. Pour joindre ces bidonvilles, il avait d’abord été nécessaire de déblayer routes et chemins avant qu’une équipe puisse se porter à leur rencontre : « Nous leur avons apporté les soins de premier secours pour lesquels nous sommes formés afin que des blessures relativement bénignes au départ, ne dégénèrent pas. » Le groupe a également participé à des missions d’hélitreuillage destinées à apporter de l’eau et de la nourriture aux habitants des villages de montagne, démunis de tout. L’Unité a apporté sa contribution pour vider le fret apporté par les avions de l’Armée, A400M. Afin que les jeunes puissent retrouver les bancs de l’école le plus rapidement possible, le groupe s’est attelé à la remise en état d’écoles non seulement mises à mal par la tempête, mais surtout dévastées par les pilleurs. La dernière mission a été consacrée à l’édification d’un camp de toile à l’intérieur d’un gymnase pour accueillir les migrants. Les équipes de volontaires étaient elles-mêmes soumises à rude épreuve d’autant qu’après le cyclone Chido, le 13 janvier, la tempête Dikélédi s’est abattue sur Mayotte avec ses trombes d’eau.

Malgré les difficultés rencontrées sur le terrain, Grégory Janvier se dit très heureux d’avoir pu participer à cette mission de secours. « J’ai fait de belles rencontres non seulement avec des collègues mais aussi avec la population toujours très accueillante. Malheureusement beaucoup d’adultes ne parlent pas Français, seuls les enfants parce qu’ils sont scolarisés peuvent s’exprimer dans notre langue.

Grégory est rentré le 20 janvier ; il a été conduit dès son retour à la salle des fêtes de son village de Sougé où l’attendait le maire, Bernard Bonhomme, des membres du conseil municipal, mais aussi ses parents et plusieurs membres de sa famille avec lesquels il a pu communiquer durant sa mission par Whatsapp, ce qui lui a permis de les rassurer notamment au moment du passage de la tempête.

A la période des fêtes, Grégory a tout laissé pour partir aider ceux qui avaient tout perdu ; sa modestie et son courage ont été exemplaires. Les hommes tels que lui, donnent tout son sens au mot « solidarité »

Sabine Campion