Territoires vendômois : l’accessibilité, un enjeu pour tous
La loi de 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, avait établi comme règle que les établissements recevant du public (ERP) devaient être accessibles à tous y compris aux personnes atteintes de tout type de handicap. Elle prévoyait la création de commissions d’accessibilité où devaient siéger entre autres, aux côtés des élus, des représentants d’associations de personnes handicapées , de personnes âgées, et des acteurs économiques. Il y a bientôt 25 ans que cette loi a été promulguée mais d’une manière générale son application effective s’est heurtée aux contraintes financières des collectivités, à des impossibilités techniques dans certains lieux et bâtiments et également, il faut bien le reconnaitre, à une absence de prise de conscience voire d’indifférence ; tant que l’on a pas l’occasion d’ être confronté directement à cette problématique, il est difficile d’en mesurer l’ampleur et l’impact sur le quotidien.
Dans la Communauté des Territoires vendômois, la commission intercommunale d’accessibilité, présidée par Michel Chartrain, maire de Lunay, vient de rendre son rapport annuel qui présente un bilan des objectifs et des réalisations. Michel Chartier est particulièrement sensibilisé aux problèmes du handicap puisque sa commune abrite un ESAT et un foyer-logement. Il a bien voulu nous recevoir pour faire le point de la situation dans la CATV. En dépit des retards, l’élu se félicite de l’existence d’une volonté politique globale de se saisir du problème . L’une des tâches de la commission est de sensibiliser les élus, de proposer éventuellement des solutions adaptées aux moyens financiers de leur commune et à leur capacité « d’ingénierie » . « Il est essentiel de communiquer, de proposer des exemples. Si l’existence d’un escalier empêche l’accès d’un service aux personnes handicapées, s’il est impossible financièrement ou techniquement d’installer un ascenseur, l’on peut néanmoins offrir un recours en installant une sonnette qui alertera le personnel compétent qui se déplacera. » Le président de la commission est soucieux de montrer les réhabilitations déjà effectuées grâce à la mobilisation de tous ; il a tenu à saluer à cet égard l’implication des services administratifs concernés de la Communauté des Territoires vendômois. « Tout ne peut pas être fait en même temps, il faut donc prioriser les actions et être attentifs à celles de plus petite ampleur, très utiles et plus rapidement réalisables. »
Sabine Campion
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