Territoires vendômois : Vifs échanges lors du vote du budget
Le Conseil communautaire qui s’est tenu au Minotaure, le 25 mars, a donné lieu à de vifs échanges entre Thierry Benoist, maire de Thoré-la-Rochette, au nom du groupe d’opposition « Alter Agglo » et Laurent Brillard, président de la Communauté des Territoires vendômois
L’intervention musclée de Thierry Benoist trouvait sa source dans la tribune publiée dans la récente livraison du magasine « Territoires vendômois » et signée de l’Exécutif de la Communauté d’agglomération présidé par Laurent Brillard. L’Exécutif y revendiquait l’égalité de traitement des 65 communes quelle que soit leur taille, en matière de dépenses communautaires. Après avoir rappelé qu’il considérait que malgré les désaccords politiques, les élus doivent travailler dans l’intérêt collectif, il fustigeait le dogmatisme supposé de certains avant de s’interroger sur la possible prise en compte de sentiments idéologiques qui guideraient leur vote.
Thierry Benoist a rappelé que l’opposition votait la plupart des délibérations à l’exception des grandes orientations politiques dont le budget est la traduction. Après s’être étonné que l’Exécutif préempte à son seul profit, l’expression du groupe majoritaire, il a estimé que l’article remettait en cause le droit d’exister et de s’exprimer de l’opposition alors que celui-ci garantit les libertés démocratiques. Thierry Benoist s’est élevé contre l’exercice « d’un pouvoir pyramidal restreint quasiment exclusivement au profit de la ville centre qui concentre la majeure partie des investissements. » L’orateur a ensuite indiqué que son groupe, en désaccord profond sur les politiques menées, allait s’opposer au budget proposé
A ces arguments, Laurent Brillard a opposé la volonté de la majorité de travailler pour l’ensemble des communes du territoire ; il a insisté sur le fait que l’opposition a l’occasion de s’exprimer dans le cadre des commissions et de formuler des contre-propositions.
Christophe Chapuis a déploré que le président de l’agglo agisse comme « un chef de clan » ; cette attitude, a-t-il martelé, est dénoncée non seulement par les élus mais également par des responsables d’associations.
Arnaud Tafilet, maire de Montoire, a indiqué qu’il n’avait pas le sentiment d’appartenir à un clan et qu’il ne constatait pas, au sein des associations avec lesquelles il est en contact, les réactions exprimées par Christophe Chapuis.
Sam Bâ a affirmé son sentiment que la liberté de pensée et de parole étaient respectées au sein des instances de la CATV.
Le budget primitif a finalement été adopté ; 8 délégués se sont prononcés contre et trois ont choisi l’abstention.
Sabine Campion
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