Catégories
Art et culture

Vendôme : Exposition Guy de Malherbe

Partager cet article sur vos réseaux !

Le Grand Manège à Vendôme accueille une exposition exceptionnelle de 150 toiles de Guy de Malherbe ; le vernissage s’est déroulé le 5 juillet en présence de Rima Abdul Malak, ministre de la Culture jusqu’en janvier de cette année, de Philippe Gouët, président du Conseil départemental, de Laurent Brillard et d’Ingrid Chartier-Malécot président et vice-présidente de la Communauté des Territoires vendômois ainsi que de nombreuses personnalités du monde des Arts et de la Culture.

Ainsi que l’a souligné Laurent Brillard, cette exposition monumentale sublime un lieu qui semble avoir été conçu pour mettre en valeur les œuvres artistiques. En dépit du nombre impressionnant de toiles exposées, Guy de Malherbe a rappelé qu’il ne présentait là qu’une partie de son travail et non une rétrospective. A partir de dessins, d’esquisses ou d’aquarelles sur le motif, c’est au cœur de son atelier à Poncé-sur-Loir ou en région parisienne, qu’il laisse libre cours à sa créativité ; « La peinture est un langage de la forme, de la couleur et de la matière ; chaque artiste a sa matière propre qui constitue sa signature personnelle… Je suis comme un novice devant la toile blanche ; chaque tableau est une nouvelle aventure qui commence… » ; le message qu’il porte trouve sa valeur dans ce que le philosophe Vladimir Jankélévitch qualifiait de ce « Je ne sais quoi » ou de ce « presque rien », indéfinissable d’où nait l’émotion qui est à l’origine du lien mystérieux unissant le créateur à son œuvre et celle-ci au public.

La minéralité est source d’inspiration et les rochers aux formes étranges se transforment en murs de forteresse à moins que leur fragmentation ne permette d’y découvrir les silhouettes de corps allongés. L’eau au bleu profond et envoûtant forme un contraste saisissant avec les rochers parfois déchirés par une brèche.

Les toiles consacrées aux huitres forment un ensemble singulier où la lumière se joue de la couleur et de la matière. Dans la revue « La Règle du jeu », cette série a inspiré au journaliste Gilles Herzog une réflexion qui faire écho à la pensée du peintre: « ces sublimes conques, mixte de vivant et de minéral, qui nous rappellent irrésistiblement la création du monde. Leurs couleurs et leurs formes rendues à la perfection par le Génie de la peinture qui habite le peintre virtuose, ces nautiles, fascinantes énigmes sans âge, ces mollusques cabossés sculptés par cet artiste entre tous qu’est la Nature, sont dans notre imaginaire archaïque comme autant de clés immémoriales de l’univers. »

Sabine Campion

« tous droits réservés »
Reproduction interdite
#pf-src { display: none !important; } #pf-title { border-bottom: 0 !important; font-size: 40px !important; text-align: center !important;} #pf-author { display: none !important; }