
Après quatre ans de combats particulièrement meurtriers, l’armistice a été signé le 11 novembre 1918, à 5h du matin, à Rethondes dans la Forêt de Compiègne. Le cessez-le-feu sur le Front a été sonné à 11h. Le lourd bilan du conflit s’est élevé à 20 millions de morts et des millions de blessés.
Afin de participer à la transmission du Devoir de Mémoire, l’association « Ceux de Verdun » en partenariat avec « Images et Sons en Vendômois » organise du 8 au 11 novembre, une exposition à la Chapelle Saint-Jacques sur le thème « Vendôme, ville de l’arrière durant la Grande Guerre ». Aucun passant ne peut manquer l’entrée du lieu devant lequel est stationné l’un des célèbres « Taxis de la Marne », ces taxis parisiens réquisitionnés par le Général Galliéni, Gouverneur militaire de Paris, pour transporter des renforts sur le Front, en septembre 1914. Des membres de l’association revêtus de la tenue « bleu horizon » et coiffés du casque Adrian contribuent à faire revivre cette période de l’Histoire. Dans l’exposition figure une quantité innombrable d’objets : armes, uniformes, casques, décorations, drapeaux, éléments d’équipement …mais aussi objets du quotidien, retrouvés sur les champs de bataille, portemonnaies, portefeuilles, montres, couteaux de poche, rasoirs… que l’on ne peut regarder sans ressentir une profonde émotion tant ils sont porteurs d’un message de souffrance et de courage mêlés. Parmi les pièces exposées figurent également ces vases sculptés dans des obus par les « poilus » lors des longues heures passées dans les tranchées.
« Images et Sons du Vendômois » expose de nombreux clichés du 20ème Régiment de chasseurs à cheval. Dans un article publié dans le Bulletin de la Société Archéologique du Vendômois de 2014, Gérard Ermisse rappelle qu’en 1802 Napoléon a affecté à l’armée, les bâtiments conventuels de l’Abbaye de la Trinité ; curieusement l’armée n’en a pris effectivement possession que sous la Restauration ; un régiment de cavalerie y a été installé en 1816 à la plus grande satisfaction de la municipalité comme des Vendômois.
Sabine Campion

